-Barman, un verre, s'il vous plaît, ce que vous avez de plus fort. Avec ce froid, j'ai besoin de quelque chose qui me fasse oublier mes engelures.
-Bien, madame.
S'asseyant le plus confortablement possible sur un des sièges de la cantina, Freya sirota tranquillement son verre, puis finit par remarquer que la personne qui se trouvait à côté d'elle ne lui était pas inconnue.
-Dame Nimu, vous ici ? Je vous croyais sur Taris, à vous occuper de l'épidémie rakgoule. Un médecin de votre talent a toutes ses chances de trouver un vaccin.
-J'y étais, mais voir tous ces malheureux a de quoi vous miner le moral. Je suis venu rendre visite à quelques amis, et nous avons chassé du gros gibier pour oublier le quotidien, qui, je dois bien l'avouer, est pas bien gai ces temps ci.
-Je viens de débarquer ici pour ma part. Une mission assez difficile, et je viens me reposer quelques heures avant de poursuivre.
-J'ai eu des nouvelles de Deianera il n'y a pas si longtemps, elle se rétablit assez vite à ce qu'elle dit. Qu'en pensez-vous ? Dame Freya ?
La Zabrak sembla un instant perdue loin de la cantina, puis revint à la réalité, étonnée de voir l'air troublé de Nimu.
-Oh, vous me disiez quelque chose ? Désolé, j'ai des absences depuis quelques temps.
-Cela vous arrive souvent ?
-Trois a quatre fois par semaine, je dirai. Sans doute un virus.
- je pencherai plutôt pour un parasite, ou une tumeur. Voulez-vous que je vous examine ? Ce ne sera pas long,, et j'ai toujours quelques instruments de torture...de chirurgie sur moi, on sait jamais.
S'approchant de la jeune sith, elle remarqua une grosseur au niveau de la nuque. Elle appuya, ce qui fit bondir Freya.
-Aie, ça fait mal !
-Ah,j je vois ce que c'est. Il va me falloir ouvrir. Asseyez-vous que je vous soigne.
Freya hésita un long moment, puis finit par accepter. Elle s'installa du mieux qu'elle put sur son siège et observa Nimu qui trifouillait dans son équipement. Elle finit par sortir un scalpel et s'approcha de sa patiente.
-Cela risque de faire un peu mal, il va me falloir ouvrir pour observer à l'interieur.
-Faites, la douleur, je connais.
Procédant avec douceur et professionnalisme, Nimu incisa et braqua sa lampe frontale sur la zone.
-Ah, effectivement, je vois quelques œufs sur le point d'éclore, et un gros ver qui semble recouvert de fluides divers, certains vous appartenant je pense. Il va me falloir extraire ce parasite. Vous avez de la chance, quelques jours plus tard, et vous auriez eu un certain nombre de ces petites choses dans l'organisme. Attendez un instant, voilà , c'est fait. Barman, un flacon pour garder cette merveille à l'abri. Des mon retour à Dromund Kaas, je l'étudierai. Regardez, elle a même des crochets pour pouvoir se fixer à la colonne vertébrale. La nature est surprenante.
-la nature, oui...Si tant est qu'on puisse qualifier un telle...chose de naturelle.
-Cette petite bête aime patauger dans les environnements humides, voire marécageux. Où etes-vous allé dernièrement ?
-Des marécages ? Je ne vois qu'Hutta. Il va me falloir y retourner bientôt, j'en profiterai pour remercier personnellement ces larves de Hutt de ce joli cadeau.
-je ne saurai que trop vous conseiller d'attendre quelque temps avant de vous y rendre, remarqua Nimu tout en refermant la plaie et en appliquant un spray régénérateur sur la blessure. Il ne faudrait pas que vous attrapiez une nouvelle fois un de ces parasites. J'en ai bien assez d'un pour faire mes recherches.
-Content qu'il vous plaise. Une fois de plus, je vous suis redevable, chère Nimu.
-Ce fut un plaisir.
-Il va me falloir hélas vous quitter. Mon travail m'attends. Quelqu'un a tuer...
-Encore ? Je serai vous, je leverai le pied quelques temps, vous allez finir par y laisser votre santé. Et puis qu'est ce que c'est que cette manie de toujours vouloir tuer son voisin ? Allez vous défouler sur les monstres qui pullulent dans la galaxie, au lieu de massacrer des innocents.
-Cette fois-ci c'est personnel, et je peux vous assurer que ma cible est tout sauf innocente. Bon, il faut vraiment que j'y aille. Merci pour vos soins, Dame Nimu.
-Bonne soirée dans ce cas.
Toutes deux prirent congé sur ces mots, et Freya sortit de la Cantina. Il était temps de laisser Hoth derrière soi, et de se rendre à un rendez-vous urgent, qui, comme l'avait souligné la Zabrak, risquait fort de très mal finir...
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